Depuis octobre 2023, les bombardements incessants, les ordres d’évacuation répétés et le blocus
impitoyable d’Israël ont réduit en ruines la bande de Gaza et plongé sa population entière dans des
conditions d’errance, de famine, d’insalubrité, d’épuisement, de traumatismes et de deuils. 70 % des
infrastructures civiles ont été détruites, 35 562 personnes (civiles) tuées, 10 000 ensevelies sous les
décombres, 79 652 blessées. (en date du 20 mai 2024)
Le 6 mai, Israël a refusé un accord de trêve négocié, que le Hamas venait d’accepter. Défiant toutes les
mises en garde, Israël a amorcé son offensive annoncée contre la ville de Rafah, refuge ultime de 1,5
millions de Palestinien·ne·s. Déjà 800 000 personnes ont été forcées de fuir Rafah vers des secteurs déjà
ravagés, plus difficiles à rejoindre pour l’aide humanitaire et sans infrastructure pour les accueillir.
Jusqu’où ira l’odieuse complicité du Canada?
Pendant des mois, le Canada s’est contenté de soutenir le droit d’Israël de se défendre, droit qui n’existe
pas en droit international pour une puissance occupante. D’octobre à décembre 2023, il a autorisé un
montant record d’exportations militaires vers Israël. Il a prétendu qu’il ne s’agissait que d’équipements
militaires « non létaux », mais n’a fourni aux médias que des documents lourdement caviardés. Puis il a
annoncé qu’il n’en autoriserait plus, mais qu’il allait respecter les ententes déjà signées… alors que la Cour
internationale de Justice (CIJ) a statué, le 26 janvier qu’il était plausible qu’Israël commette des actes de
génocide à Gaza!
Avec l’accumulation des horreurs commises par Israël, le Canada a exprimé des « préoccupations » et
finalement demandé un cessez-le-feu. Le 12 février, la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a dit
qu’une invasion militaire de Rafah serait « totalement inacceptable ». Mais pendant près de trois mois, le
Canada n’a rien fait pour l’empêcher. Au contraire, il a continué de soutenir Israël. Le 10 mai, l’Assemblée
générale des Nations Unies votait à une écrasante majorité en faveur de l’admission de l’État de Palestine
à l’ONU. Le Canada, lui, s’est abstenu. Un « changement fondamental » de politique, selon Justin Trudeau!
Des sanctions contre Israël sont urgentes
Toutes les vies humaines sont sacrées. Toutes les violations des droits humains doivent être dénoncées, et
les responsables répondre de leurs actes. L’inaction du Canada est odieuse et contraire à ses obligations
internationales. Nous exigeons des sanctions sévères envers Israël, à commencer par un embargo sur tout
matériel militaire. Les relations bilatérales privilégiées avec Israël, dont l’accord de libre-échange, doivent
aussi être remises en question : continuer, comme si de rien n’était, n’est pas une option. Poursuivre la
mise en place d’un bureau du Québec à Tel-Aviv, sous prétexte que la décision avait été prise avant octobre
2023, est une honte! Les sanctions doivent être maintenues tant qu’une solution juste et durable n’aura
pas été mise en place, concrétisant le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et l’égalité des
droits en terre de Palestine. Nous appelons la population québécoise à se méfier des tentatives
occidentales – États-Unis en tête et le Canada derrière! – d’imposer une solution « à deux États », dont
l’un, palestinien, n’aurait aucune viabilité.
IL N’EST PAS ANTISÉMITE DE DÉFENDRE LES DROITS DU PEUPLE PALESTINIEN!
Coalition du Québec URGENCE Palestine!
Pour signer l'appel: urgencepalestine.qc@gmail.com
Liste des signataires à ce jour